Partez À La Découverte De L’histoire De Banjô Jôzô

Fondée en 1647, la brasserie de Banjo Jozo s’est entièrement renouvelée il y a 20 ans. Déçu par l’état actuel du monde du nihonshu, Kuno Kuheiji a créé la marque « Kamoshibito Kuheiji » en se limitant à la production de junmai de classe ginjo ou supérieure, tout en poursuivant des études concernant les variétés de levure, de koji et de riz. Ce sont des produits riches, complexes et de grand caractère qui plairont aux amateurs de vins naturels.

Histoire

1647

Début d’une activité de production sous l’égide de Monsieur Kuno Kuheiji premier du nom. Le patronyme à été conservé jusqu’à aujourd’hui, c’est le représentant de la 15ème génération qui dirige la sakagura.

1997

Année de transition, jusqu’à cette année, recours aux méthode industrielles initiées dans les années 1970. Réalisation d’un saké basique et bon marché. Marqué par un désir de faire un excellent produit l’actuel président lance la première production de Ginjo. «Kamoshibito Kuheiji » est née.

2002

Fin définitive de l’utilisation de machines et passage à une production entièrement manuelle. Ligne de produits exclusivement composée de Ginjo et Daiginjo.

2006

Rentrée sur le marché français, réflexion sur la problématique : Frontière, culture et genre. Séminaires, communication sur les sakés auprès des grands Chefs français et des autres professionnels des métiers de bouche.

2010

Lancement du projet, « brasseurs et agriculteurs ». Les Kurabitos sont envoyés dans les rizières afin de se spécialiser dans les deux variétés utilisés à la sakagura. Le Yamadanishiki et le Omachi.

2015

Naissance de la société agricole, à Kuroda-Sho, petite ville de la préfecture de Hyogo. Achat de rizières (2 ha en 2017 en constante progression)

Achat d’un domaine viticole en Bourgogne dans le village de Morey Saint-Denis. Etude de la vinification.

2017

Première vinification à partir de raisins issus de nos parcelles de Morey Saint Denis (2,5 ha)

Lorsque nous brassons du saké japonais, nous gardons en tête trois notions essentielles.

La beauté – Ce saké japonais stimule-t-il les cinq sens ?

Nous parlons ici de la beauté dans sa définition la plus simple. Nous avons ni plus ni moins à coeur de brasser du riz de qualité, récolté dans de magnifiques rizières, faisant partie intégrante d’un environnement somptueux. Le saké japonais doit tendre à faire ressentir à chaque cellule de notre corps la beauté du monde, en exploitant l’ensemble de nos sens. Le brasseur doit parvenir à créer cette alchimie en se focalisant sur le moindre petit détail, car c’est en son sein que le divin réside. S’il y parvient, le saké japonais deviendra le berceau d’une beauté pure et naturelle.

La personnalité – Ce saké japonais est-il élégant ?

En tant que brasseur, il est naturel de chercher à comprendre ce qui caractérise le saké japonais. Qu’est-ce que le saké japonais ? Qu’est-ce qui définit son identité ? Nous nous devons de consacrer notre vie à la recherche de ces réponses. Mais une chose est certaine, c’est que le saké japonais dégage indéniablement de l’élégance, aux yeux de toute personne, à tout moment et en tout lieu. L’élégance ne peut naître que d’une création tendant vers l’essentiel.

La clairvoyance – Ce saké japonais sera-t-il toujours apprécié dans le futur ?

Il est tout naturel pour un brasseur de chercher à créer le meilleur produit, inscrit dans son temps. Mais dans notre monde qui avance à pas de géants, et où la diversification est maîtresse de toute évolution, le potentiel du saké japonais n’a pas de limite. Un saké japonais qui saura rayonner dans les temps futurs. Voilà ce que nous tendons à produire, pour que les générations suivantes soient toujours émerveillées lorsqu’elles dégusteront nos créations.

Les variétés de riz dédiés à la fabrication du saké, sont certifiés par l’Etat japonais. Les sakés sont ensuite classés en fonction de leur taux de polissage. Ce sont les deux paramètres qui influeront le plus sur le gout du produit final, Un « Junmai Dainginjo » est un saké obtenu à partir d’un riz fortement poli (au moins 50% du volume initial des grains est retiré), et dont l’alcool qu’il contient est issu uniquement de la fermentation, Ces sakés se distinguent par leurs aromes floraux et fruités.